Remaniement : Derrière le pinkwashing, un gouvernement réactionnaire

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Un article du GT Droits Nouveaux et LGBTI

Jeudi 11 janvier, Gabriel Attal a annoncé la liste resserrée de 11 ministres composant son gouvernement. Parmi ces personnalités, plus de la moitié ont défendu au cours de leur carrière des positions hostiles ou ambiguës à l’égard des droits des personnes lesbiennes, gaies, bies, trans et intersexes (LGBTI). 

Des ministres hostiles à l’égalité des droits

Catherine Vautrin et Rachida Dati rejoignent Gérald Darmanin, Christophe Béchu et Sébastien Lecornu dans la liste des ministres qui s’étaient opposés au mariage pour les couples de même sexe et à l’extension de la PMA aux couples de femmes. Plusieurs d’entre eux avaient même participé aux cortèges de la Manif Pour Tous. Aurore Bergé s’était distinguée à l’Assemblée nationale en recevant des militant·es anti-LGBTI et en défendant un amendement dont l’effet était d’exclure les hommes trans de la constitutionnalisation de l’IVG. Elle se retrouve aujourd’hui en charge de la lutte contre les discriminations subies par les personnes LGBTI.

De nombreuses associations de défense des droits des personnes LGBTI ont exprimé leur  crainte ou leur désapprobation. SOS Homophobie a ainsi déclaré : « la composition du Gouvernement annoncée est une douche froide pour les droits des personnes LGBTI ». Jean-Luc Romero-Michel, l’ancien président de l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD), s’est quant à lui inquiété de la nomination à la santé d’une ministre opposée au droit à mourir dans la dignité.

Un gouvernement à l’image d’une politique réactionnaire

Depuis 2017, le groupe thématique Droits Nouveaux et LGBTI dénonce les reculs en matière d’égalité, de politiques de santé et de prévention, et le désintérêt que manifeste le gouvernement face à l’augmentation des violences LGBTIphobes. 

Les nominations annoncées aujourd’hui s’inscrivent donc dans la droite ligne de la politique réactionnaire que mène Emmanuel Macron, en contradiction directe avec ses tentatives de construire l’image d’un président de la République favorable aux droits des personnes LGBTI. La nomination de Gabriel Attal, premier chef de gouvernement ouvertement gay, est ainsi un exemple flagrant d’opération de pinkwashing. Quel bénéfice peut-on donc espérer d’un Premier ministre LGBT si la politique qu’il met en œuvre est hostile à nos droits ?

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