Niché au creux des montagnes vosgiennes, on imagine mal le petit village de Rochesson en proie à une potentielle menace fasciste. Willy Malaroda est pourtant bien en train de contempler les ruines de sa maison incendiée. Voilà trois ans que ce Vosgien, militant de La France insoumise «mais pas de la première ligne», précise-t-il, subissait des menaces jusque chez lui, à une dizaine de minutes en voiture de Gérardmer. Trois ans d’intimidations depuis que sa femme, Elisabeth Becker, une militante très active décédée en janvier, avait installé une antenne locale pour le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Pieds de porc déposés sur son palier, voiture vandalisée, pneus crevés… Il dépose plusieurs mains courantes, «mais la police refuse de prendre sa plainte», précise Eric Defranould, conseiller municipal à Gérardmer. Et les menaces ne cessent pas.
Jusqu’à cette nuit du 20 au 21 juillet. «Je ne sais pas par quel miracle je ne dormais pas à 2h30», raconte Willy Malaroda. C’est en voyant «des lumières rougeoyantes venant de l’extérieur» qu’il va à sa fenêtre, curieux. Il pense «que c’est encore des feux d’artifice». Mais des flammes viennent lécher ses vitres. Il quitte sa maison, fait le tour et découvre une ligne de flammes sur toute la longueur de sa maison. Celle-ci sera totalement détruite. Calcinée.
«Nous ne sommes plus dans la politique»
«Glacé d’effroi», Jean-Luc Mélenchon a fait le déplacement depuis Paris, ce vendredi 28 juillet, pour soutenir son «camarade» avec troi